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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 09:44

La salle du Sélect d’Antony, l’une des plus dynamiques salles de cinéma du département 92 (Trophée du Film Français) a fermé ses portes pour laisser places en septembre 2013 à un complexe de 4 salles.et une ludothèque.

 

Le Théatre Firmin Génier qui devait héberger des séances de cinéma ponctuelles ne peut pas hélas accueillir les spectateurs du sélect (découverte d’amiante dans le bâtiment).

 

1-Antony.JPG

 

Si le Sélect de l’avenue de la division Leclerc est aujourd'hui détruit et laisse place à un trou béant, un nouveau cinéma éphémère à ouvert le 13 juin 2012 au 100 rue Adolphe Pajeaud. (objectif, ne pas assister à la fuite de spectateurs – entre 80 et 100 000 spectateurs annuels pour une mono-salle !, vers les autres salles des communes environnantes).

 

2-Antony.JPG


Nommée Select, il s’agit d’une salle gradinée de 200 fauteuils (les anciens fauteuils du Sélect). Cette salle sous chapiteau (je ne trouve pas d’autres termes) est très confortable et est équipée de projecteur numérique. Les murs et le plafond sont tendus de tissus noir. Un hall, avec caisse, tables et chaises et toilettes permet aux spectateurs de patienter à l’abri.

 

3-Antony


A noter ; que pour le confort du spectateur ,le Sélect éphémère est situé en retrait de l’axe de circulation.

 

4-antony.JPG

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 22:39

L’arrivée du cinématographe à Fontenay aux Roses semble dater de 1913. Il est en effet référencé « un établissement sédentaire ne donnant pas des séances tous les jours ».

La salle, sis au 86 rue Boucicaut, jouxtait le Restaurant Godet-Faure.


Artistic : 86 rue Boucicaut

2FontenayAuxRosesCinemaArtistic1910.jpg

L’entrée de la salle se fait par l’escalier dans la cour (Document des années 1910) 

 Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses

 

L’établissement est nommé « Cinéma Devezy » Maison Godet . En janvier 1914, les sapeurs pompiers de Fontenay aux Roses signalent « une situation lamentable où se trouvaient les spectateurs en cas d’incendie ».

 3FontenayAuxRosesCinemaArtistic1915.JPG Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses

 

En 1915, Mr Devezy est remplacé par Mr Beynet. La salle est peu rentable et les gérant se succèdent . Mr Bron est remplacé en juillet 1919 par Mr Pierre Huber, puis Mr Delale (1923). En mai 1924, le cinéma de Fontenay ferme et est rouvert  en  septembre 1924 sous la direction de Mr Ballue sous le nom de Fontenay Cinéma. Le Fontenay Cinéma comporte une buvette tenue par Mr Godet, marchand de vins.

4FontenayAuxRosesCinemaArtistic1924.JPG

Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses

 

La salle comporte alors 300 fauteuils. Se succèderont à la tête du Fontenay Cinéma, messieurs Félix Fié (1925), Octave Auteur (1926), Albert Pernet (1928), Sylvie Rivière puis Marcel Bourgeois (1929).

Roger Thenevo prend la gérance du cinéma de la rue Boucicaut en 1933. Le Fontenay Cinéma devient l’Artistic. Les projections se déroulent les Vendredi , Samedi en soirée et les dimanche en matinée. Repris par mr Roquemartine, l’Artistic est exploité à partir de 1937 par Mr Daniel Teyssèdre et devient propriété de la Société Lumson jusqu’en 1949.

Des travaux d’embellissement sont effectués à la fin de 1950 (Mr Lardy). En 1960, le Bellefaye cite Mr Aba comme gérant, la salle pouvant alors accueillir 265 spectateurs.

L'Artistic possédait des fauteuils rouges et un écran publicitaire. il y était vendu bien sur des glaces.

L’Artistic fermera définitivement ses portes vers 1965.

5FontenayAuxRosesArtistic2012                         Une brocante, fermée récemment, était à la place de l’Artistic

 

La Salle des Fêtes  : 4 Avenue de Paris – Rue des Pierrelais ( future avenue J et M Dolivet)

 

L’histoire de la Salle des Fêtes de Fontenay aux Roses remonte à 1870. Il s’agit alors d’un manège  pour équitation et de salle de gymnastique pour les élèves du collège Sainte-Barbe. Le collège ferme en 1899 et la ville reprend le bâtiment en 1911.

6FontenayAuxRosesSalledesFetes1916.JPG

Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses


Des fauteuils sont installés en 1931.

8FontenayAuxRosesSalledesFetesPlan1934.JPG

Plan de la salle en 1934

 Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses

Quelques rares projections s’y déroulent en accord avec les gérants de l’Artistic.

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 Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses

 

Le bâtiment est rénové en 1947. Des équipements cinématographiques sont installés en 1966.

 

Le Bellefaye de 1976 annonce une Salle Municipale de 636 places (équipée en Substandard) .

9FontenayAuxRosesSalledesFetesannee60 

La Salle dans les années 60

9 Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses

 

Le gérant est Mr Maurice Dolivet , maire de Fontenay aux Roses (de 1946 à 1977).

10FontenayAuxRosesSalledesFetesAnnee70.jpg

La Salle dans les années 70

 Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses

 

La Salle des Fêtes fermera vers 1982.

Scarron

                                               Collection Archives Municipales Fontenay aux Roses


Le bâtiment sera détruit « artificiellement » (explosion de la façade)pour le tournage du Tv Film « Après tout ce qu’on a fait pour toi » de Jacques Fansten (futur réalisateur de la « Fracture de Myocarde »), avec Marie-Christine Barrault et Michel Blanc.

20Apres-Tout-ce-qu-on-a-fait.jpg

Puis détruite réellement pour laisser place à la construction du Théâtre des Sources

 

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Le Scarron   : 8 av. J et M Dolivet

1FontenayAuxRosesLeCinemaScarron.png

En lieu et place de la Salle des Fêtes, le cinéma « Le Scarron » voit le jour en 1986.

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Le bâtiment comporte le Théatre des Sources (700 places) et en contre bas , le Scarron .

12FontenayAuxRosesScarronRehausseurDec2010.JPG

La salle comportait alors 211 places.

21DSCN0159

Aujourd’hui, après une récente rénovation (réouverture Octobre 2010) , la salle Art et Essai comporte 192 places. 

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L’escalier qui descend à la salle de Cinéma. Le Scarron se trouvant sous la salle du Théatre des sources

14FontenayAuxRosesScarronSalleCoteMai2012.jpg

C’est une salle confortable, toujours équipée en 35 MM (à l’heure où j’écris ces mots – Mai 2012).

15FontenayAuxRosesScarronFauteuilMai2012.JPG

Le Scarron offre une programmation éclectique allant des films les plus populaires aux films d’Art et Essai les plus hermétiques.

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Le Scarron propose entre autre les fameux « Ciné-Gouter » qui ont permis à mes enfants et tant d’autres de découvrir le cinéma en salle.

16FontenayAuxRosesScarronExtMai2012.JPG

Dirigé par Laurence Ackermann , le Scarron propose des tarifs très attractifs.

17FontenayAuxRosesScarronCabineOct2011.jpg

 

18FontenayAuxRosesScarronCabineOct2011.jpg

Source Annuaire Bellefaye – Fontenay Mag – Les Archives Municipales de Fontenay Aux Roses (Remerciement spécial à Mr Descatoire pour son aide) et le gentil projectionniste m'ayant autorisé à prendre les photos de la cabine

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 18:16

Le Patin : Grande Rue

1---Chaville-Le-Patin-1914.jpg

CP Le Patin vers 1910 – collection privée 

 

Le livre « Le Cinéma et Les Hauts-de-Seine » signale l’existence d’un des plus anciens « Cafés-Cinémas » du département : Le Patin, salle spacieuse entièrement en bois. Le Patin existe toujours en 1922.


 Le Chaville : Rue Roger Salengro

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Le Chaville (au fond) – collection privée 

 

Le Cinéma Le Chaville est répertorié en 1932 et se tient à la place du Patin (110 Grande Rue – ou 114 Avenue Roger Salengro )

3---Chaville-DS-annee-60.jpg

Le Chaville années 60 (au fond) – collection privée 

 

1950, le Chaville est une grande salle de 640 places avec balcon (Prop. Mr Marcel Tabouret, propriétaire de l’Eden de Bougival)

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Le Chaville (au fond) – collection privée 

 

C’est sous la direction de Mr François Micaud (La Boite à Films à Asnières), que le Chaville est entièrement rénové (aucun travaux important depuis plus de 30 ans) dans les années 70.

 4b Le HallLe Chaville : Le Hall après rénovation – La Cinématographie Française 

 

Le hall est entièrement refait, sol en marbre, balustrade en acajou.

4t Chaville SalleLe Chaville : La Salle après rénovation – La Cinématographie Française 

 

Les murs de la grande salle sont doublés. L’ancien balcon est partiellement démoli pour recevoir des gradins de 1 mètre. Les tuyauteries disparaissent sous des coffrages. Toute l’électricité et l’éclairage sont refaits à neuf (Sté Luminux). Les fauteuils sont remplacés par des fauteuils Quinette à pied central. La salle est une symphonie en or. Moquette bouclée à damiers en deux tons de jaune eu sol, Tissu au plafond et aux murs, grand rideau de scène ceinturant l’avant de la salle.


Le 19 Novembre 69, le Chaville programme « Pas de Pitié pour les Salopards », western italiens avec Lee Van Cleef.

Le 16 Octobre 74, « Jeux Interdits » et « Les Seins de Glace »

Le 9 Avril 75 ; « un nuage entre les dents » et « un nouvel amour de coccinelle »

Le 18 Novembre 81 : « Garde à Vue » - 7 séances hebdomadaires

Le cinéma Le Chaville disparaît des programmes vers 1985.

4Q-Le-Chaville.jpgLe Chaville : La façade dans les années 90. 

 

En mai 92, l’Association pour la Recherche sur Chaville, son Histoire et ses Environs (ARCHE) annonce dans son bulletin, que le cinéma Le Chaville , racheté par la ville va bientôt être détruit. Aujourd’hui, le cinéma est remplacé par un immeuble de bureau. (Adresse actuelle 964 avenue Roger Salengro).

 

L’Atrium : 3 parvis Robert Schuman

7---Chaville-Atrium-Totem.jpg

L’Atrium 

 

En  Novembre1994, est inauguré l’Atrium (Hilbert & Associés – Architectes : Claude Jeffroy & Igor Hilbert).

Complexe regroupant une médiathèque, l’école de musique et de danse, des salles de réunion, l’Atrium possède une salle de Théatre / Cinéma de tout confort.

5---Chaville-Atrium-Facade.jpg

L’Atrium 

Avec 627 places dans sa configuration Théatre, c’est 466 fauteuils qui accueillent les cinéphiles pour les projections (en numérique depuis peu).

6---Chaville-Atrium-Affiche-Twilight.jpg

L’Atrium

 

Sources : Pariscope-Figaro-Bulletin de l’Arche- La Cinématographie Française- Le Cinéma et les hautes de Seine (ed Sogemo) 

 

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 21:18

Petite incursion autour de la vie d’une salle de cinéma, qui connait ses dernières heures. Un des derniers vestiges des salles de cinéma de quartier boulonnaises disparaît en ce moment.

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  Le Kursaal / Royal   : 131 Bis Route de la Reine

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Le Royal dans les années 90

  Ce 18 Novembre 2011, le Kursaal / Royal, première salle de cinéma Boulonnaise est presque entièrement détruite.

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  Le Royal en juillet 2009

2RoyalJuillet2009

  Hall en 2009

1RoyalJuillet2009  

  Façade en 2009

Construit en 1911, l’imposante façade du Royal a fait pendant un siècle partie du décor des usagers de la Route de la Reine.

7RoyalAout2011.jpg                                   

Le Royal en août 2011

Connu au début de son activité, sous le nom de Kursaal (1 000 places en 1950), le bâtiment a fait réver , rire, frissonner et prier de nombreux spectateurs et automobilistes se rendant à Saint Cloud ou Paris.

9kursaaloct1923cinemagazi001 copie

   Programme ©Cinemagazine 1923

Suite à son rachat par Pathé en 1935, le Kursaal est rénové.  Le Kursaal connaîtra des rénovations (706 places en 1960).

 8kursaaldec1957001.jpg                                  

Travaux aux Kursaal par la Sté Marocaine de Travaux ©Cinématographie Française 1957

C’est à la fin des années 50, que le Kursaal devient Royal.

14Royalfigaro1969.jpg                                  

Programme 1969 ©le Figaro

En 1971, le Royal tombre dans les mains d’UGC. Il ferme une première fois en 1975. Et rouvre …

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  Programme 1976 ©L’Officiel des spectacles

Étonnement, la grande salle n’est pas divisée en plusieurs salles

10Royal2411cinephilia1981001.jpg                                   

Programme Novembre 1981

Le Royal jouera sa dernière séance en 1985

5RoyalAout2011.jpg                               

 Royal en août 2011

Depuis 25 ans, la grande salle de 700 places du Royal est devenue lieu de culte.

6RoyalAout2011.jpg                                   

Et puis, après avoir été muré, Le cinéma Kursaal / Royal voit les grues et autres tracteurs se mettre à l’œuvre en ce funeste mois de novembre 2011.

13RoyalNov2011Destruction.jpg

La destruction le 18 Novembre 2011                                    

 

Je vous invite tous à regarder le montage réalisé par Jean-Marc Philippe sur les salles de cinéma boulonnaises

http://www.dailymotion.com/video/xbqzcx_salles-de-cinema-boulogne-billancou_shortfilms

 

Sources : Le Parisien – La Cinématographie Française –

Remerciements à Emmanuel et François-Xavier, boulonnais et fervents défenseurs de l’affichage.

 

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 22:14

10 - Rex Chatenay Ticket

 

Le Rex, construit en 1946, est longtemps resté une salle unique de 1 100 fauteuils répartis entre orchestre et balcon.

Pendant les années 70/80, ce cinéma popualire diffuse comédie, films fantastiques, western et karaté.

7 - 92 - Rex Chatenay 1975 

Après une periode de fermeture, le maire de Chatenay Malabry, Mr Jean Vons, grand cinéphile, fait rouvrir la salle et la modernise en partie.

Carte Postale - Le Rex en 1975
Durant les années 90, le Rex devient membre de Europa Cinema (www.europa-cinemas.org) et comporte toujours plus de 500 places à l'orchestre et 250 au balcon. Malgré un écran agrandi et le son stéréo, la salle s'abîme doucement.

9 - Rex Chatenay 1990Enseigne JC Pourtieu, représentant une pellicule de cinéma (photo prise en 1990)
En 2005 Le Rex ferme pour travaux ;

8 - Chatenay Rex Hallle Hall du Rex après sa dernière rénovation

C'est en 2006, que le nouveau Rex ouvre avec 2 salles.

3 - Chateany Rex Exterieur

Cas particulier, la grande salle a été entièrement rénovée, garde son ancien volume et comporte 404 fauteuils club à l'orchestre et au balcon ; L'écran est agrandi et le son digital est installé.

5 - Chateany Rex Salle 1A

La salle 1 s'appelle la salle Jean Vons (en hommage à Mr Vons, maire de Chatenay, qui a sauvé cette salle en en faisant une salle municiaple . Il reste dans la grande salle, les luminaires, vestiges du Rex artdéco, et cet imposant balcon.

4 - Chateany Rex Lumiere

Une 2 eme salle de 140 places est construite.Cette salle chaleureuse a pour nom "salle Claude Miller"
1-rex chatenay s2 -2
La salle Claude Miller
2-rex chatenay s2 -3
Détails de l'éclairage de la salle Claude Miller

 

6 - Chateany Rex Salle 1b

Le Rex réalise grâce à une programmation pointue mélangeant Art et Essai et films plus grands publics environ 32 500 entrées annuelles.
Une équipe accueillante, des prix attractifs,un bon confort de projection font de cette salle une des meilleures salles indépendantes du 92.


Le Rex est aujourd'hui passé au numérique
Mise à jour du post du 2 Avril 2008 - © Laurent Comar 2011

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 22:26
C’est à Sceaux (Hauts de Seine), que j’ai passé les 25 premières années de ma vie.
Mon gout pour le cinéma, et pour le cinéma en salle, je le dois au Trianon de Sceaux.

Situé rue Marguerite Renaudin, à quelques mètres des écoles communales du centre, le Trianon est l’exemple type de la salle de cinéma de centre ville.
Cette salle mono écran a bien failli fermer ses portes définitivement...



Le début du cinéma à Sceaux :

C’est en 1907, que le cinéma Théophile Pathé s’installe à « la Justice de Paix », rue Houdan (à côté du petit parc). Ce bâtiment est aujourd’hui une annexe de la mairie (nombreuses petites salles).


L'ancienne Mairie (ex Justice de Paix)

Le Trianon : rue Marguerite Renaudin.

Ouvert le 21 juin 1921, le Trianon est à l’époque une salle de 400 fauteuils. La programmation commerciale propose des films en seconde exclusivité.

J’ai fréquenté énormément le Trianon dans les années 70. Alors élève à l’école primaire, je passais quelques-uns de mes Jeudis après-midi (devenu Mercredi en 72/73) au Trianon, séance de 15 heures. C’était alors des films d’aventures (Tarzan, Péplum, Western), des comédies (Les Charlots, louis de Funès) et quelques films catastrophes (Submersion du Japon, La Tour Infernale – un des films les plus importants pour moi).

Puis dans les années 80, ce fut l’incursion de quelques films en VO, la salle municipale des Gémeaux devenant une concurrente du Trianon.
Au Trianon, c’étaient Kramer contre Kramer, Les Dix Commandement, et aux Gémeaux, mes premières nuits du cinéma (science-fiction, Alfred Hitchcock, Roman Polanski).


La façade du Trianon en Fevrier 1996

Mais pour moi, le Trianon, c’était la séance de cinéma et son cérémonial :

L’ouvreuse nous plaçait et faisait régner l’ordre dans la salle. Les meilleures places étaient juste à l’entrée (possibilité d’étaler les jambes), le long de l’allée transversale donnant accès à l’allée centrale qui desservait le reste de la salle.
Après quelques minutes d’attentes en jouant à deviner sur le rideau publicitaire les noms de rues, marques,… ; Le rideau se fermait et se rouvrait sur les dessins animés ou les documentaires « Van deVelde » (ou quelque chose comme ça…) commençant par un lever de soleil et finissant par le coucher.
Les réclames défilaient ensuite alors que les néons se rallumaient violement en clignotant. L’ouvreuse proposait quelque confiserie dans son panier en osier, mais surtout ouvrait son petit local situé entre la salle et la caisse. Celui-ci contenait un congélateur pour les crèmes glacées et un grand stock de bonbons.
Après quelques minutes, une fois les jeunes spectateurs rassasiés, l’ouvreuse appuyait sur un petit bouton relié à la cabine de projection, signalant au projectionniste que le film pouvait démarrer.

Dans les années 90, mes études et mes goûts cinématographiques m’ont amené à fréquenter les salles parisiennes et les plus grands écrans.
J’ai souvenir d’une publicité en faveur des salles de cinéma UGC, dénigrant les salles de quartier. Ce petit film aurait été tourné par Claude Miller . Seule l’entrée du Trianon, décorée avec des affiches de films improbables était visible. Un directeur mal aimable recevait les spectateurs ; Mais hélas, je ne suis pas arrivé à vérifier ces éléments.

Au début des années 80, la fréquentation annuelle du Trianon était de 60 000 entrées pour tomber à 25 000 entrées en 1992.
En décembre 92, le Trianon devait fermer ses portes.
Dans le France Soir du 15/10/92, Pierre Rigenbach, maire de l’époque, annonçait : "En 1988, déjà, j’avais lancé un appel aux Scéens pour qu’ils renouent avec leur cinéma. Apparemment, je n’ai pas été entendu. Mais c’est pourtant la seule solution. Nous étudions, bien sur, la possibilité de reprendre l’exploitation de la salle, mais elle est totalement vétuste. En reconstruire une autre ailleurs ? Cela ne résoudra pas le vrai problème : l’absence de fréquentation. »
Et puis en décembre 92, la mairie de Sceaux annonce la reprise du cinéma, encouragé par l’association « Les amis du Trianon ». Le Trianon fermera quelque temps pour effectuer les travaux impératifs.
Le 3 Février 1993, soutenu par Philippe Laurent (Maire adjoint délégué à la culture et futur maire de Sceaux), « Les amis du Trianon », programmé par l’équipe des Gémeaux, le Trianon rouvre.
En 1994, la mairie de Sceaux décide de prolonger l’expérience du Trianon (34 000 entrées en 93 soit + 30%, soit plus que les prévisions).
Devant les résultats toujours encourageants, la mairie rachète les murs.
En septembre 98, la mairie lance un appel d’offre pour la délégation de service public portant sur l’exploitation du Trianon (durée 3 ans).


© Le Film Français

8 postulants, 3 retenus : Studio 43 (8 écrans), Espace Cinéma (18 écrans) et les Gémeaux (1 écran).
Si Espace cinéma est un temps favoris, les Gémeaux remportent l’appel d’offre à partir de 1999 et pour 3 ans.
Les Gémeaux, Scène nationale, recrutent alors programmateur, projectionniste… objectif 50 000 entrées.

En juin 2000, le conseil municipal vote le principe de reconstruction du Trianon.
Le 27 février 2001, le concours d’architecture est remporté par Frédéric Namur.
Le Trianon ferme, l’ancien bâtiment est détruit. La continuité cinématographique sera assurée dans la petite salle des Gémeaux.

Après 11 mois de travaux, le 9 mars 2003, le nouveau Trianon ouvre ses portes en lieu et place de l’ancien cinéma.


L'entrée au niveau de la Rue Marguerite Renaudin, face à la maison de retraite.


Le Trianon, cinéma de centre ville, propose désormais une salle tout en gradin, avec un écran de 10 m de base, son numérique et 270 places. 2,1 M€ ont été nécessaires pour les travaux.


L'histoire du Trianon raconté par la Mairie

Imaginé par Frédéric Namur comme « un cinéma entre souvenir et modernité », le Trianon possède encore de part et d’autre de la salle les éclairages aux néons de l’ancien Trianon (ceux qui s’allumaient si violement après les séances de mon enfance).



En septembre 2003, la fréquentation sur 6 mois a augmenté de 20% (alors que la fréquentation nationale a baissé de 8%) et est annoncée à 60 000 entrées pour l’année complète.

En 2004, la fréquentation monte à un peu moins de 70 000 entrées.


Le hall du nouveau Trianon. La Caisse est située sous la salle, un hall d'attente se trouve sous la pente de la salle

En 2006, un nouvel appel d’offre est lancé. L’équipe des Gémeaux le remporte.


La nouvelle salle, très confortable et tout en gradin. La salle initialle n'était pa en pente. La cabine de projection se trouvait au dessus de l'arrière de la salle.


L'éclairage original du Trianon , toujours présent.


En 2008, c’est 64 300 spectateurs qui se rendront au Trianon.

Les Gémeaux : 49 avenue Georges Clemenceau.



Le Théâtre des Gémeaux est inauguré le 15 octobre 70. Situé a proximité de Bourg la Reine (dont la mairie est partie prenante avec celle de Sceaux , d’où le nom des Gémeaux), c’est une salle de 385 places destinée principalement au théâtre et spectacles.
Dans les années 80, de nombreuses projections cinématographiques ont lieu. C’est aux Gémeaux qu’ont lieu les premières éditions du Festival de Films de Femmes avant de partir pour Créteil, faute de place.
Le bâtiment des Gémeaux va être entièrement détruit pour être reconstruit.
En 1994, les Gémeaux, scène nationale, comporte 2 salles de 600 et 250 places (c’est cette dernière qui servira de salle de cinéma pendant la fermeture du Trianon)

Vous pouvez voir un film retraçant l’histoire du Trianon :
http://www.ey-films.fr/trianon/videotrianon.htm


Dans 1 an, le Trianon fêterat ses 90 ans, pas mal pour un petit cinéma de banlieue.


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