Compléments :
Témoignage et anecdoctes de Mr Thierry Bessac (qu'il en soit remercié !).
Le cinéma théatre a fermé en 1978 (départ en retraite bien mérité de Mr et Mme Jost), remplacés par mr et Mme Bessac ...
Les compléments sont rajoutés en italique . Un grand merci pour ces anecdoctes et détails, qui rappellent un visage de l'exploitation bien éloigné du tout numérique actuel.
C’est face au château de François 1er, en centre ville que vous découvrirez la façade discrète du cinéma « Les
Clubs » de Villers-Cotterets
Les Clubs : 12 Place Aristide Briand
C’est en lieu et place d’une salle des fêtes construite en 1838 que se trouve le cinéma « Les Clubs ».
Transformé en théâtre en 1887/88, le bâtiment deviendra plus tard Cinéma Théâtre. C’est sous de nom de Cinéma -Théâtre qu’est
référencé la salle dans les annuaires Bellefaye de 1950 à 1976 .(350 à 300 places – Maurice Jost).
Mr et mme Jost partiront en retraite en 1978.
Le Cinéma Théatre est repris par Mr et Mme Bessac et ré-ouvre en Février 1979. (les Bronzés...). Il s'agit d'une exploitation familiale :
programmation, publicité, entretien.
La grande salle avait la particularité d'avoir la cabine de projection derrière
l'écran. La projection se faisait avec un objectif spécifique et un écran translucide . (certains se souviennent peut-être , entre autres, du Rialto Bananas à Paris).Les spectateurs étaient
étonnés de ne pas voir le fameux faisceau lumineux. Aujourd'hui, la cabine de projection a pris place dans l'ex balcon, devant l'écran.
La salle s'appelle désormais le Club 80 , en référence aux années 80.
La salle unique est rénovée et ne possède plus que 232 fauteuils, pour plus de confort.
En 1983, une deuxième salle de 97 places est crée au rez de chaussé à l'emplacement d'un petit dancing nommé le Coucou (années 60 et
70).
Il s'en suit une nouvelle façade et une nouvelle enseigne : Les Clubs.
En 1984 son nom est désormais Club 80. Il est composé alors de 2 salles (232 pl et 97 places).
Thierry Bessac nous fait part d'une anecdote sur la difficulté (déjà et encore ...) d'obtenir une copie de film porteur...:
Le représentant de Gaumont promet aux Clubs une copie du film "Le Marginal" avec JP Belmondo (moyennant comme cela se faisait à l'époque de
l'achat de la copie pour 7/8000 frs - 1068/1225 € en plus des 50% de la recette*). Le directeur du Clovis de Soissons menace Gaumont de ne pas exploiter le film si Gaumont accorde la priorité à
la famille Bessac.
La Gaumont tient parole et "Le Marginal" sort à Villers-Cotterets et réalise 4 000 entrées. Le Clovis programmera le film de JP Belmondo en
3 ème semaine (rappelez vous alors des copies usées qui circulaient dans les salles des petites villes de province -NDLR).
En fevrier 1982, ET de Steven Spielberg est diffusé aux Clubs 6 mois après sa sortie et réalise alors 1 800 entrées la 1ere semaine et 400
la éème semaine.(difficulté d'accès aux copies, mais délais Video/DVD/TV bien plus courts !°
En 1985 la grande salle est rénovée (nouveaux fauteuils, nouvel écran et nouvelle déco).
Malgré une concurrence importante des cinémas de Soissons (6 salles) et Compiègne (7 salles), les Clubs atteignent 50 000 entrées annuelle
grace à une programmation variées, des exclusivités sélectionnées pour faire face au manque d'accès aux sorties nationales, des soirées à thème (nuit du cinéma).
En novembre 1990, après 12 ans de passiosn et malgré le soutien d'un public fidèle, Mr et mme Bessac cèdent "Les Clubs" et partent en
Bretagne.
Le cinéma devient alors salle municipale.
Les Clubs de Villers-Cotterets, c’est aujourd’hui 2 salles de 130 et 97 places rénovées régulièrement. La programmation et la
gestion sont assurées par la société Cinéode (Olivier Défossé), en charge entre autre des cinémas de Chauny, Tergnier …- au total 25 cinémas de la Vendée à l’Aisne.
Petite anecdote : Villers Cotterets est la ville natale d’Alexandre Dumas. Le film
« L’autre Dumas » (Poelvoorde-Depardieu) n’a attiré que 184 spectateurs en 3 semaines alors que « Avatar » en attirait 400 en 1 semaine
* Je croyais qu'il s'agissait de minimum garantit en cas d'échec d'un film , et non pas d'une recette en plus pour le
distributeur...
Source : L’Union – Annuaires Bellefaye
1ere parution 02/09/2011